Being an LGBTQ Youth in Care

 

By Brittany Jane H

Before I was 6 years old, I knew that I was attracted to women. At age 12, I came into care and started to really understand my sexuality. Between 12 and 17, I hadn’t come out to a single foster family; I think part of it was a disconnect, and part of it was also not being sure of whether or not I could trust the families, who were tasked with taking care of me, with this information. 

This changed when I moved with my last foster family, granted not immediately. I have always been a strong believer that when you are ready to tell people (which you shouldn’t have to do at all) there’s a specific feeling that you get in the pit of your stomach; where you feel like if you keep it to yourself you’ll explode. 

My final foster family was Christian, and I went to a catholic school, being exposed to Christianity was nothing new, the majority of my family were Christian. I myself was notI have always appreciated and respected that there are people who believe in a higher power, regardless of what it may be. But I also heard horror stories from my friends, from acquaintances, from other people around the world who had biological parents disown them, so you can only imagine the fear and shame that comes with having to come outlet alone to people you aren’t comfortable with or even really know.

Being a part of the LGBTQ+ community while being in care is hard. You’re damaged goods in the eyes of a partner and their family, you’re really limited in the resources you can access depending on where you live, and the majority of the LGBTQ+ people you meet, are also in or from care. Living in rural Ontario, I found it very difficult to explore my sexuality, and really delve into relationships like most teenagers. You’re already at a romantic disadvantage considering the low ratio of LGBTQ+ folks to heterosexual folks. I was incredibly lucky to have foster parents who loved me for me, regardless of their religious beliefs (or perhaps due to it), who didn’t care who I chose to be with as long as they respected and loved me too; Which I think is a very important lesson no matter what the sexuality or gender of your child. Being in care set me up with an understanding of abnormal family life, which many of my friends and partners have experienced in the LGBTQ+ community. It has prepared me for the difficulties with family, with a fear of commitment, with abandonment issues. Being in care is the best and the worst possible thing that could happen to someone in the LGBTQ+ community.

I’m nearly 22 now, and plan on proposing to my girlfriend in the very near future, which makes every second of the ordeal of being an LGBTQ+ youth in the care system very worth it. 

The opinions expressed in blogs posted reflect their author and do not represent any official stance of Interwoven Connections. We respect the diversity of opinions within the adoption, kinship and customary care community and hope that these posts will stimulate meaningful conversations.


Être un jeune 2ELGBTQI+ pris en charge

Avant l'âge de 6 ans, je savais que j'étais attirée par les femmes. À l'âge de 12 ans, j'ai été prise en charge et j'ai commencé à comprendre ma sexualité. Entre 12 et 17 ans, je n'ai pas fait mon coming out auprès d'une seule famille d'accueil; je pense que c'était en partie par déconnexion, et en partie parce que je ne savais pas si je pouvais faire confiance à ces familles, qui étaient chargées de s'occuper de moi, en leur confiant cette information.

Cela a changé lorsque j'ai déménagé avec ma dernière famille d'accueil, mais pas immédiatement. J'ai toujours cru fermement que lorsque vous êtes prêt à en parler aux gens (ce que vous ne devriez pas avoir à faire), il y a un sentiment spécifique que vous ressentez au creux de votre estomac, où vous avez l'impression que si vous le gardez pour vous, vous allez exploser.

Ma dernière famille d'accueil était chrétienne, et je suis allée dans une école catholique, être exposée au christianisme n'avait rien de nouveau, la majorité de ma famille était chrétienne. Moi-même, je ne l'étais pas - j'ai toujours apprécié et respecté le fait qu'il y ait des gens qui croient en une puissance supérieure, quelle qu'elle soit. Mais j'ai aussi entendu des histoires d'horreur de la part de mes amis, de mes connaissances, d'autres personnes dans le monde qui ont été reniées par leurs parents biologiques, alors vous ne pouvez qu'imaginer la peur et la honte qui accompagnent le fait de devoir faire son coming out - à plus forte raison à des personnes avec lesquelles vous n'êtes pas à l'aise ou que vous ne connaissez même pas vraiment.

Il est difficile de faire partie de la communauté 2ELGBTQI+ tout en étant pris en charge. Vous êtes une marchandise endommagée aux yeux de votre partenaire et de sa famille, les ressources auxquelles vous avez accès sont très limitées selon l'endroit où vous vivez, et la majorité des personnes 2ELGBTQI+ que vous rencontrez sont également prises en charge ou ont été prises en charge. Vivant dans une région rurale de l'Ontario, j'ai eu beaucoup de mal à explorer ma sexualité et à me lancer dans des relations amoureuses comme la plupart des adolescents. Vous êtes déjà désavantagé sur le plan romantique, étant donné le faible ratio de personnes 2ELGBTQI+ par rapport aux personnes hétérosexuelles. J'ai eu la chance inouïe d'avoir des parents adoptifs qui m'aimaient pour moi, indépendamment de leurs croyances religieuses (ou peut-être à cause d'elles), qui ne se souciaient pas de savoir avec qui je choisissais d'être tant qu'ils me respectaient et m'aimaient aussi; ce qui, je pense, est une leçon très importante, quelle que soit la sexualité ou le genre de votre enfant. Le fait d'avoir été prise en charge m'a permis de comprendre ce qu'est une vie de famille anormale, que beaucoup de mes amis et partenaires ont connue au sein de la communauté 2ELGBTQI+. Cela m'a préparée aux difficultés liées à la famille, à la peur de l'engagement, aux problèmes d'abandon. La prise en charge est la meilleure et la pire chose qui puisse arriver à un membre de la communauté 2ELGBTQI+.

J'ai presque 22 ans maintenant et j'ai l'intention de demander ma copine en mariage dans un avenir très proche, ce qui fait que chaque seconde de l'épreuve que représente le fait d'être un jeune 2ELGBTQI+ dans le système de prise en charge en vaut vraiment la peine.

 

Les opinions exprimées dans les blogs publiés reflètent leur auteur et ne représentent aucune position officielle de Connexions Entrelacées. Nous respectons la diversité des opinions au sein de la communauté de l'adoption, de la parenté et des soins coutumiers et espérons que ces articles stimuleront des conversations intéressantes.

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